Les systèmes d'authentification sans mot de passe bouleversent la cybersécurité en éliminant les faiblesses des mots de passe classiques. Grâce à la biométrie, aux Passkeys, à WebAuthn et à FIDO2, l'accès est plus simple et sécurisé, tout en protégeant les utilisateurs contre le phishing et le vol de données. Découvrez comment ces technologies redéfinissent l'authentification et ce qu'elles changent pour les entreprises et le grand public.
Les systèmes de sécurité sans mot de passe révolutionnent la cybersécurité moderne en éliminant le principal point faible : l'utilisateur et ses mots de passe. Pendant près de cinquante ans, les mots de passe ont été la norme, mais aujourd'hui, la plupart des failles et fuites sont dues à des erreurs humaines : mots de passe faibles, réutilisation, phishing, ou vulnérabilités des anciens systèmes. Même les mots de passe les plus robustes ne protègent pas contre le vol ou l'usurpation. C'est pourquoi Google, Apple et Microsoft misent désormais sur l'authentification passwordless, où l'identité de l'utilisateur repose sur son appareil, sa biométrie ou une clé cryptographique, rendant le vol ou la capture du secret impossible.
L'authentification sans mot de passe (passwordless) consiste à accéder à un compte sans saisir une suite secrète de caractères. À la place, des clés cryptographiques, la biométrie ou l'approbation via un appareil de confiance sont utilisés. L'objectif : éliminer le facteur humain, élément le plus vulnérable, et le remplacer par un mécanisme infalsifiable et inviolable.
Le cœur de la passwordless est une paire de clés cryptographiques :
Lorsque l'utilisateur se connecte, le serveur envoie une requête à l'appareil, qui prouve l'identité grâce à la clé privée. Aucun mot de passe n'est transmis, ce qui rend le phishing ou l'interception inutiles.
L'authentification sans mot de passe simplifie aussi la vie des utilisateurs : plus besoin de retenir des dizaines de mots de passe, l'accès se fait via une empreinte, un visage, un code PIN ou une clé matérielle, c'est-à-dire un facteur toujours à portée de main.
Ce changement n'est pas qu'une tendance : il s'impose comme le socle de l'écosystème Passkeys, des standards FIDO2, WebAuthn et des nouvelles clés matérielles, où le mot de passe ne joue plus aucun rôle central.
Les systèmes d'authentification sans mot de passe modernes reposent sur trois technologies interconnectées : Passkeys, WebAuthn et FIDO2. Ensemble, ils bâtissent l'infrastructure d'un web plus sûr, où le mot de passe disparaît au profit d'une authentification basée sur des clés cryptographiques, localisées et inviolables.
Les Passkeys, extension conviviale du standard FIDO2, permettent de se connecter à des comptes via la biométrie ou le code PIN de l'appareil. Un Passkey est une paire cryptographique :
Lors de la connexion, le service envoie une requête à l'appareil, qui signe avec la clé privée. Le serveur vérifie la signature avec la clé publique. Aucun mot de passe n'intervient.
WebAuthn est une API web qui permet aux sites de demander une authentification via une clé cryptographique sur l'appareil. Il fonctionne sur tous les navigateurs modernes (Chrome, Safari, Firefox, Edge) et élimine la saisie du mot de passe, en déclenchant la biométrie ou le token matériel directement.
FIDO2, standard ouvert développé par l'Alliance FIDO avec Google, Microsoft et Apple, définit :
La sécurité repose sur :
FIDO2 prend aussi en charge les clés matérielles (YubiKey, Titan Security Key) utilisées comme tokens physiques nouvelle génération.
La sécurité passwordless s'appuie sur trois mécanismes principaux : la biométrie, les tokens matériels et les appareils de confiance. Ils fonctionnent seuls ou combinés, éliminant le besoin de mémoriser des secrets.
La biométrie (Face ID, Touch ID, scanners d'empreintes Android, Windows Hello) est couramment utilisée pour accéder à la clé cryptographique. Elle ne sert qu'à déverrouiller la clé privée sur l'appareil ; aucune donnée biométrique n'est transmise ni stockée sur un serveur.
Les tokens matériels (YubiKey, Google Titan Security Key, SoloKey, cartes à puce FIDO2) servent d'identifiant cryptographique autonome. L'utilisateur connecte le token via USB, NFC ou Bluetooth et valide par un simple contact.
Les tokens sont privilégiés dans l'infrastructure d'entreprise, la banque et les systèmes à haut risque.
C'est la méthode qui s'impose pour le grand public : tout appareil stockant la clé privée, protégé par biométrie et compatible Passkeys/FIDO2, devient la clé d'accès, synchronisée dans le cloud du fabricant.
Le mot de passe, même complexe, peut être volé, intercepté ou usurpé. Les technologies passwordless éliminent ces faiblesses historiques :
Si les technologies passwordless semblent futuristes, en 2025, elles sont déjà déployées à grande échelle. Le passage du mot de passe aux clés cryptographiques s'accélère, et des millions d'utilisateurs en bénéficient sans même le savoir.
Google a officialisé l'adoption du modèle " passwordless-first " : sur Android et Chrome, les Passkeys sont déjà utilisés pour accéder à :
Le gestionnaire Passkeys intégré est synchronisé dans le cloud, protégé par la puce Titan M, et garantit la récupération même en cas de perte de l'appareil.
Apple a généralisé les Passkeys pour :
Les mots de passe complexes cèdent la place à la biométrie (Face ID, Touch ID), les clés étant synchronisées via iCloud Keychain et protégées par la Secure Enclave.
Microsoft mise sur FIDO2 : Windows Hello utilise la biométrie, un code PIN ou un token matériel à la place du mot de passe. Les systèmes professionnels (Azure AD) et les services Outlook, OneDrive, Xbox adoptent les Passkeys. Windows Hello est devenu la référence de l'authentification locale sans mot de passe.
Le secteur financier accélère l'abandon du mot de passe :
Les Passkeys éliminent le phishing, cause majeure de fraudes bancaires.
La passwordless s'impose sur :
Les utilisateurs peuvent choisir entre mot de passe et Passkey, mais la majorité privilégie la biométrie pour sa simplicité.
En 2025, la passwordless est la norme de l'architecture Zero Trust : les accès se font via tokens FIDO2, l'administration (VPN, CRM) passe sur WebAuthn, et l'accès aux ressources critiques exige un token physique comme YubiKey.
Les appareils nouvelle génération (serrures, caméras, hubs, routeurs) adoptent la passwordless, en remplaçant le mot de passe par la combinaison téléphone + biométrie, pour plus de simplicité et de sécurité.
Malgré ses atouts, l'authentification sans mot de passe fait face à plusieurs obstacles techniques, infrastructurels et humains :
La transition vers l'authentification sans mot de passe n'est pas qu'une évolution technologique, mais un bouleversement de la sécurité numérique. Face à la multiplication des vols de données et des attaques contre les utilisateurs, il est évident que le mot de passe ne suffit plus. L'authentification passwordless repose sur des clés cryptographiques, la biométrie ou un appareil de confiance, sans stockage de secrets vulnérables côté serveur.
Les Passkeys, WebAuthn et FIDO2 bâtissent une infrastructure où les attaques traditionnelles deviennent inopérantes. L'utilisateur bénéficie d'un accès simplifié, via un geste biométrique ou une validation sur smartphone. Malgré les défis (dépendance à l'appareil, récupération, exigences matérielles), la tendance s'accélère et chaque version d'OS rapproche la passwordless du grand public.
Dans les prochaines années, l'authentification sans mot de passe deviendra la norme pour les grands services, banques, plateformes étatiques et entreprises. Un internet plus sûr et plus simple émerge, où la sécurité ne dépend plus de la complexité d'un mot de passe, mais de l'impossibilité fondamentale de le dérober. L'ère de la passwordless, c'est l'avenir de la sécurité numérique - et celle où le mot de passe disparaît tout simplement.