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Comment reconnaître et éviter le phishing : guide complet 2024-2025

Le phishing reste la principale menace de cybersécurité, touchant particuliers et entreprises. Découvrez comment identifier, éviter et réagir face à une attaque de phishing, ainsi que les outils et réflexes essentiels pour vous protéger efficacement.

24 sept. 2025
9 min
Comment reconnaître et éviter le phishing : guide complet 2024-2025

Le phishing et la fraude en ligne sont aujourd'hui l'une des principales menaces pour la cybersécurité. Chaque année, de nouvelles méthodes de cyberarnaque apparaissent, mais le phishing reste le moyen le plus répandu de tromper les internautes - qu'ils soient novices ou expérimentés. Selon les statistiques, plus de 80 % des cyberattaques en 2024-2025 ont débuté par une tentative de phishing.

Qu'est-ce qu'une attaque de phishing ?

Le phishing (de l'anglais " fishing ", signifiant pêche) est une forme d'escroquerie en ligne où des fraudeurs cherchent à " pêcher " vos données personnelles : identifiants, mots de passe, numéros de carte bancaire, données d'identité ou accès à des systèmes d'entreprise.

Comment fonctionne le phishing ?

Il s'agit de vous faire croire qu'un message ou un site est officiel, alors qu'il s'agit d'une imitation. La victime pense saisir ses données sur le site de sa banque, sur un portail administratif ou sur sa messagerie professionnelle, alors qu'elle les envoie directement aux fraudeurs.

  • Le message semble provenir d'une entreprise ou institution officielle ;
  • Le lien renvoie vers un faux site, souvent très ressemblant à l'original ;
  • On vous demande d'agir en urgence : saisir des données, vous connecter, régler une " dette ".

Le phishing est souvent associé à d'autres formes d'arnaques : SMS frauduleux, appels de " la sécurité bancaire ", faux jeux concours ou newsletters. On parle donc souvent de " phishing et fraude " comme d'un ensemble de menaces numériques.

Exemples de courriels de phishing

Pour apprendre à se protéger, il est utile de reconnaître les scénarios typiques d'attaque :

  1. " Alerte urgente de votre banque "
    Vous recevez une notification : " Activité suspecte sur votre compte. " Une fausse page de connexion vous invite à confirmer votre identité.
  2. " Abonnement prélevé "
    Message prétendument de Netflix, Spotify ou autre : " Un paiement vient d'être effectué. Si ce n'est pas vous, annulez l'opération. " Sous la panique, la victime saisit ses données bancaires.
  3. " Message des impôts ou de l'administration "
    On vous promet un remboursement ou on vous menace d'une amende. Pour " recevoir la compensation ", vous devez remplir un formulaire avec vos informations personnelles.
  4. " Message professionnel " (phishing d'entreprise)
    Un employé reçoit un mail du prétendu service informatique : " Votre mot de passe a expiré. Cliquez ici pour le changer ". Les identifiants sont alors volés.

Signes d'un courriel de phishing :

  • Fautes d'orthographe ou de grammaire ;
  • Adresse de l'expéditeur suspecte (ex. support@paypa1.com au lieu de paypal.com) ;
  • Liens menant vers des domaines inhabituels ou avec des caractères supplémentaires ;
  • Pression pour agir vite (" confirmez sous 24h sinon votre compte sera bloqué ").

Le danger du phishing repose sur l'aspect convaincant de ces messages : logos, couleurs et style sont souvent copiés à la perfection, rendant la détection difficile.

Comment vérifier un lien et éviter le phishing ?

La technique la plus courante consiste à piéger la victime avec un lien frauduleux, souvent très crédible. Voici les réflexes à adopter avant de cliquer ou de renseigner des données :

  1. Survolez le lien (ou maintenez-le sur mobile)
    L'adresse réelle apparaît en bas du navigateur. Si le lien prétend être celui de " votre banque ", mais redirige vers sberbank-login.info, il s'agit d'une arnaque.
  2. Vérifiez le nom de domaine
    Les vrais sites utilisent des domaines officiels (.fr, .com, .org). Les faux liens comportent des caractères en trop (ex. paypa1), ou des sous-domaines trompeurs.
  3. Contrôlez la présence du HTTPS
    Le cadenas n'est pas une garantie absolue, mais son absence est suspecte.
  4. Utilisez des outils de vérification en ligne
    Des services comme VirusTotal, PhishTank ou Google Transparency Report permettent de vérifier si un lien est signalé comme dangereux.
  5. Ne cliquez pas dans le doute
    Si un lien vous semble louche, tapez l'adresse du site vous-même dans votre navigateur.

Les fraudeurs misent sur l'urgence. Prenez donc le temps de vérifier chaque lien avant d'agir : le simple fait de ralentir réduit considérablement le risque.

Les principaux types de phishing

Il existe plusieurs variantes de phishing. Plus vous en connaissez, mieux vous saurez les repérer :

  1. Phishing par email
    L'arnaque classique : un courriel contenant un lien frauduleux. C'est la méthode la plus répandue et toujours la plus risquée.
  2. Phishing par SMS (" smishing ")
    Un SMS du type " Votre carte a été bloquée. Cliquez ici ". Ce procédé vise souvent les personnes âgées, plus enclines à faire confiance aux SMS.
  3. Phishing téléphonique (" vishing ")
    Un faux conseiller bancaire vous appelle pour obtenir un code ou les informations de votre carte.
  4. Phishing sur les réseaux sociaux
    Faux comptes d'entreprise, jeux-concours frauduleux, liens suspects dans les messages privés. L'escroquerie prend ici une forme très " conviviale ".
  5. Spear phishing
    Une attaque ciblée : le fraudeur collecte des informations sur une personne ou une société et crée un message sur-mesure (ex. un faux ordre de virement signé du " directeur ").

Toutes ces méthodes reposent sur la création d'un climat de confiance et la pression pour agir vite. Les connaître, c'est déjà s'en protéger.

Comment éviter de tomber dans le piège du phishing ?

La meilleure protection reste la vigilance et l'application de quelques règles d'hygiène numérique :

  1. Vérifiez l'expéditeur
    Une banque ou une entreprise n'écrit jamais depuis une adresse gratuite de type Gmail ou Yahoo.
  2. Ne cliquez jamais sur les liens des emails
    Surtout si le message concerne de l'argent. Préférez saisir l'adresse du site à la main ou utilisez l'application officielle.
  3. Ne communiquez jamais les codes reçus par SMS
    Votre banque ne vous demandera jamais de transmettre un code de confirmation, ni par téléphone ni par chat.
  4. Activez la double authentification
    Même si votre mot de passe est compromis, le fraudeur ne pourra pas accéder à votre compte sans le second facteur.
  5. Lisez attentivement le contenu
    Les fautes, salutations impersonnelles (" Cher client " sans nom), ou les urgences (" seulement aujourd'hui ", " confirmez vite ") sont des signaux d'alerte.
  6. Installez un antivirus et des extensions anti-phishing
    Ces outils bloquent de nombreux sites et liens suspects avant même que vous ne les consultiez.
  7. Vérifiez la réputation des sites
    Tapez le nom du site + " avis " dans un moteur de recherche. Les sites frauduleux ont rarement de bons retours.

Le principe fondamental : ne pas se précipiter. Les arnaqueurs comptent sur vos réactions impulsives. Une pause suffit souvent à éviter le piège.

Que faire si vous avez été victime d'un phishing ?

Même les utilisateurs attentifs peuvent se faire avoir. L'essentiel est de réagir vite et sans paniquer :

  • Si vous avez saisi vos données bancaires :
    • Appelez immédiatement votre banque pour bloquer la carte ;
    • Demandez un renouvellement et activez les notifications sur les opérations.
  • Si vous avez transmis un identifiant et un mot de passe :
    • Changez immédiatement votre mot de passe partout où il était utilisé ;
    • Activez la double authentification.
  • Si vous avez cliqué sur un lien suspect :
    • Analysez votre appareil avec un antivirus ;
    • Videz le cache et les cookies du navigateur.
  • Si vous recevez un email de phishing :
    • Ne cliquez sur aucun lien ;
    • Transférez le message au support du service ou de la banque concernée ;
    • Signalez le site via Google Safe Browsing ou à la cyberpolice.

Plus vous agissez rapidement, plus vous limitez les dégâts. Beaucoup de banques et de services bloquent les transactions suspectes si vous les prévenez à temps.

Outils de protection contre le phishing

Pour réduire le risque de tomber dans un piège, équipez-vous d'outils complémentaires :

  • Antivirus avec module anti-phishing
    Les solutions modernes (Kaspersky, ESET, Bitdefender, Dr.Web...) intègrent une protection contre les sites frauduleux.
  • Extensions de navigateur
    Avast Online Security, Netcraft Extension ou Guardio signalent les sites suspects. Chrome et Edge disposent aussi de leur propre filtre de sécurité.
  • Services de vérification de liens
    VirusTotal ou PhishTank permettent de tester une URL sur une multitude de bases de données.
  • Filtres anti-spam des messageries
    Les services comme Gmail, Outlook ou Yahoo intègrent un filtrage automatique, mais il n'est pas infaillible.
  • Gestionnaires de mots de passe
    LastPass, 1Password ou Bitwarden vérifient automatiquement si le domaine du site correspond bien au mot de passe enregistré.

Ces outils ne remplacent pas la vigilance, mais ajoutent un niveau de sécurité supplémentaire et peuvent sauver en cas d'erreur.

Le phishing : un enjeu majeur pour les entreprises

Pour un particulier, le phishing peut entraîner la perte de données ou d'argent. Mais pour une entreprise, les conséquences sont souvent bien plus graves. En 2025, le phishing d'entreprise représente l'une des menaces majeures pour les organisations.

Comment se déroule une attaque ?

  • Un employé reçoit un mail du prétendu service informatique ou d'un supérieur ;
  • On lui demande de réinitialiser un mot de passe, de s'authentifier ou de régler une facture ;
  • Les fraudeurs obtiennent ainsi l'accès à la messagerie, aux systèmes internes, voire à la comptabilité.

Exemples d'attaques :

  • Spear phishing visant les cadres dirigeants (" whaling ") ;
  • Faux messages " officiels " de Microsoft 365 ou Google Workspace ;
  • Factures falsifiées soi-disant envoyées par des partenaires.

Protéger son entreprise :

  1. Former régulièrement les équipes à repérer les emails frauduleux ;
  2. Organiser des simulations de phishing pour entraîner les collaborateurs ;
  3. Utiliser des filtres et solutions anti-phishing adaptés au monde professionnel ;
  4. Mettre en place une authentification multi-facteurs sur tous les comptes ;
  5. Limiter les accès pour réduire l'impact en cas de compromission.

Le phishing en entreprise est d'autant plus dangereux qu'il sert souvent de porte d'entrée à des attaques de plus grande ampleur : rançongiciels, vols de données confidentielles, etc.

Conclusion

Le phishing demeure l'une des formes de cybercriminalité les plus redoutables, car il exploite avant tout la négligence humaine : la confiance, la précipitation, le désir de résoudre un problème immédiatement. Même les internautes expérimentés peuvent en être victimes.

Comprendre comment reconnaître un email frauduleux, vérifier un lien suspect et réagir en cas d'erreur permet de se prémunir contre la majorité des attaques. Les règles d'hygiène numérique restent vos meilleurs alliés :

  • Ne cliquez jamais sur les liens dans les emails ou messages suspects ;
  • Contrôlez toujours l'adresse du site avant de saisir des informations ;
  • Activez la double authentification partout où c'est possible ;
  • Ne transmettez jamais de codes ou mots de passe, même à un " banquier " ;
  • Signalez les sites et courriels de phishing aux services compétents.

En définitive, la meilleure défense contre le phishing, c'est votre vigilance. Prendre quelques secondes pour vérifier une information peut suffire à éviter le pire.

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